06 novembre 2009

 

De l'avenir de l'église

Après le Comité de la Jupe en 2008, c'est la création de la Conférence des Baptisé(e)s qui fait parler d'elle pour mettre en visibilité des malaises de membres de l'église catholique et réclamer plus de proximité de l'église avec la société.

L'une des dirigeantes du mouvement déclare l'enjeu majeur de l'église pour elle à se réinventer continuellement :

"Le risque pour l'église est qu'elle ne soit plus catholique, c'est à dire universelle et ouverte mais qu'elle soit perçue comme fermée à la souffrance humaine, moralisatrice, empreinte de juridisme et qu'elle se transforme en une secte."

Le mot est dit, l'église une "secte", ni plus, ni moins ? Et bien non, notre seigneur Jésus Christ mérite mieux, puisqu'il a bien dit qu'il est venu sur terre "car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique [Jésus Christ] pour que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle."

Seigneur, prends pitié de ton église pour qu'elle soit digne de ton nom !


14 novembre 2008

 

Union maritale dès la conception ? Mais oui, il fallait y penser !

Depuis 1877, l'Etat français délivre le livret de famille, un document officiel qui symbolise l'union civile du mariage d'un homme et d'une femme. Or un décret gouvernemental du 22 août 2008 vient d'étendre la possibilité de délivrer ce document à deux parents ayant conçu un enfant né sans vie.

Jusqu'à lors, on pouvait néanmoins dès la loi du 8 février 1993 enregistrer le nom de l'enfant sans vie sur les registres d'état civil. Mais la délivrance du livret de famille à un couple non marié, lors d'un évènement "sans vie" me paraît significative, à plusieurs titres.

1) C'est parfois dans la mort que nous pouvons mieux définir la vie ! Le meilleur exemple n'est-il pas dans la mort de Jésus Christ où nous avons recouvert la vraie vie, c'est à dire la réconciliation éternelle avec Dieu ? C'est dans notre aptitude à reconnaître et traiter honorablement la faiblesse que nous en ressortons d'autant plus fort en tant qu'êtres humains.

2) La délivrance d'un document officiel à la famille sur la perte de leur enfant est un geste fort : il y a une différence entre l'écriture d'un nom sur un registre d'état civil, qui appartient à la nation, et un document que la famille peut emporter dans le logis familial. Ca doit aider à faciliter le deuil.

3) Le livret de famille étant le document produit par la mairie suite à l'établissement de l'acte de mariage, doit-on considérer que deux parents d'un enfant sans vie, recevant, de leur choix, un livret de famille, sont considérés comme "mariés" ? Finalement, dans ce cas, leur mariage en fait n'est-il pas effectif dès la conception de leur enfant ? Ou bien même ces deux êtres ne doivent-ils pas être considérés comme mariés depuis le moment où leur relation amoureuse aura connu le même don de soi l'un à l'autre ?

Pour moi, cet acte de compassion issu par le gouvernement n'est pas seulement technique, il étend, d'une certaine manière, le concept de la relation maritale, de l'union conjugale, à son origine, la naissance d'un amour entre un homme et une femme.

26 décembre 2007

 

Sarkozy: la nouvelle donne pour l'Eglise en France ?

Un jour le président de la république française nous offusque, un jour il nous séduit, et un tel jour ce fût pour moi lors du discours qu'il a donné à Saint-Jean de Latran à Rome le 20 décembre 2007 : La France a besoin d'espérance !

Voici quelques uns des passages qui me font espérer qu'un changement à venir est proche en France pour l'Eglise :

"
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La France a beaucoup changé. Les Français ont des convictions plus diverses qu’autrefois. Dès lors la laïcité s’affirme comme une nécessité et une chance. Elle est devenue une condition de la paix civile. Et c’est pourquoi le peuple français a été aussi ardent pour défendre la liberté scolaire que pour souhaiter l’interdiction des signes ostentatoires à l’école.

Cela étant, la laïcité ne saurait être la négation du passé. Elle n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû. Comme Benoît XVI, je considère qu’une nation qui ignore l’héritage éthique, spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture, contre ce mélange d’histoire, de patrimoine, d’art et de traditions populaires, qui imprègne si profondément notre manière de vivre et de penser. Arracher la racine, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale, et dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire.


C’est pourquoi nous devons tenir ensemble les deux bouts de la chaîne : assumer les racines chrétiennes de la France, et même les valoriser, tout en défendant la laïcité enfin parvenue à maturité. Voilà le sens de la démarche que j’ai voulu accomplir ce soir à Saint-Jean de Latran.


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« Quand les espérances se réalisent, poursuit Benoît XVI, il apparaît clairement qu’en réalité, ce n’est pas la totalité. Il paraît évident que l’homme a besoin d’une espérance qui va au-delà. Il paraît évident que seul peut lui suffire quelque chose d’infini, quelque chose qui sera toujours ce qu’il ne peut jamais atteindre. […] Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance ».

Ma conviction profonde, ... c'est que la frontière entre la foi et la non-croyance n’est pas et ne sera jamais entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, parce qu’elle traverse en vérité chacun de nous. Même celui qui affirme ne pas croire ne peut soutenir en même temps qu’il ne s’interroge pas sur l’essentiel. Le fait spirituel, c’est la tendance naturelle de tous les hommes à rechercher une transcendance. Le fait religieux, c’est la réponse des religions à cette aspiration fondamentale.

Or, longtemps la République laïque a sous-estimé l’importance de l’aspiration spirituelle.


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Aujourd’hui encore, la République maintient les congrégations sous une forme de tutelle, refuse de reconnaître un caractère cultuel à l’action caritative ou aux moyens de communication des Eglises, répugne à reconnaître la valeur des diplômes délivrés dans les établissements d’enseignement supérieur catholique alors que la Convention de Bologne le prévoit, n’accorde aucune valeur aux diplômes de théologie.

Je pense que cette situation est dommageable pour notre pays. Bien sûr, ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d’intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux. C’est une évidence.

...s’il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu’il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D’abord parce que la morale laïque risque toujours de s’épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité.

...

Dans la République laïque, l’homme politique que je suis n’a pas à décider en fonction de considérations religieuses. Mais il importe que sa réflexion et sa conscience soient éclairées notamment par des avis qui font référence à des normes et à des convictions libres des contingences immédiates.

... j’appelle de mes vœux l’avènement d’une laïcité positive, c’est-à-dire une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout.

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En donnant en France et dans le monde le témoignage d’une vie donnée aux autres et comblée par l’expérience de Dieu, vous créez de l’espérance et vous faites grandir des sentiments nobles. C’est une chance pour notre pays, et le Président que je suis le considère avec beaucoup d’attention. Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, ...[le chrétien peut porter] la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.

... [la France] a besoin de catholiques pleinement chrétiens, et de chrétiens pleinement actifs.

La France a besoin de croire à nouveau qu’elle n’a pas à subir l’avenir, parce qu’elle a à le construire. C’est pourquoi elle a besoin du témoignage de ceux qui, portés par une espérance qui les dépasse, se remettent en route chaque matin pour construire un monde plus juste et plus généreux.

...La France a besoin de votre générosité, de votre courage, de votre espérance."

19 février 2007

 

Attention : vie privée & informatique

Le droit en France concernant l'usage des données nominatives est régi de façon très stricte ayant pour but une protection élevée de la vie privée, contrairement à ce que l'on peut observer dans le monde anglosaxon en général.

Pour les individus, il est important de savoir ses droits, et pour les associations, il est impératif de connaître ses obligations.

En règle générale, l'informatique et les NTIC doivent être utilisées au profit des personnes, de TOUTES les personnes. C'est pour cela que le droit français condamne les diffamations sur les blogs, forums, sites web, etc. de façon sévère.

Merci Seigneur pour ces ressources irremplaçables, et pour la sagesse de savoir en faire usage qui Te rendre gloire.

30 novembre 2006

 

S'abonner au Blog

Il existe deux moyens pour être tenu au courant des nouveaux messages et commentaires publiés sur ce blog :

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Bonne lecture !

13 novembre 2006

 

Projet, Initiative, et Implantation d'église

Afin de clarifier ce que l'Eglise de la Vigne à Tourcoing est exactement en utilisant notre vocabulaire est de préciser quelle est la phase de naissance où se trouve une nouvelle église :

Avant de pouvoir être considéré comme une église mature et/ou indépendante, une église d'habitude passe par les étapes énoncées ci-dessus.

Avertissement: Bien que ce Projet (d'église) ne soit pas officiellement relié à aucune église de la Vigne dans le monde, nous sommes issus de l'église Vineyard Church of Columbus in Ohio, USA, et nous serions amenés à faire partie de la worldwide association of Vineyard churches.

(traduit de l'anglais)


10 novembre 2006

 

Le Syndicat

La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) est un syndicat national épousant la morale sociale chrétienne. Sa longue histoire et les épreuves qu'il a traversé sont preuves de sa crédibilité dans le monde du travail et dans la société française en général. De tout temps il s'est battu pour le respect de la dignité humaine, et a obtenu nombre d'améliorations sociales pour les français.

Indépendant de toute église particulière, il est néanmoins motivé par les valeurs évangéliques, notamment l'amour du prochain, du faible et du démuni.

PS : Les syndicats ont la possibilité d'émettre des reçus fiscaux pour la cotisation d'adhésion. Profitez-en !

21 septembre 2006

 

Association "Spontanée", loi de 1881

Créée principalement pour les réunions politiques, la loi de 1881 a été élargie dans la loi de 1907 aux réunions cultuelles (nonobstant l'article 8 de la loi de 1881).


Loi de 1881 régissant les associations "spontanées"


 

Association "diocésaine", loi 1907


Loi de 1907 régissant les associations "diocésaines"

"La loi de 1905 avait prévu que les biens cultuels devaient être remis aux associations cultuelles et ceux qui n’étaient pas consacrés exclusivement aux cultes devaient revenir aux établissements publics de bienfaisance. Cette distinction aboutissait à une contradiction juridique :


- les biens non remis aux associations cultuelles devaient être remis à des établissements de bienfaisance ou de charité communaux.
- Une autre disposition de la loi prévoyait l’obligation de maintenir à la disposition du culte les édifices du culte existants.

La loi de 1907 a permis de sortir de cette contradiction. L’Eglise catholique a adopté le statut des associations diocésaines, considéré comme conforme à la loi de 1905 par deux avis du Conseil d’Etat de 1923."

Rémy Schwartz, conseiller d’Etat, professeur associé à l'université de Versailles Saint-Quentin, rapporteur général de la Commission de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République

(Issu du Colloque sur l'application du principe de laïcité en 2005)

 

L'aumônerie au travail...ou ailleurs

Depuis l'avènement des aumôneries dans l'enseignement public, on peut dire que la présence sur les lieux d'enseignement laïques d'un endroit et un temps pour l'échange, la discussion, et la méditation spirituelle pour les élèves a été positive ; du moins s'il y avait eu des problèmes chroniques on peut être sûr qu'elle n'aurait pas fait long feu !

C'est donc de ce droit à exister dans l'espace public, à l'école, au travail, dans la rue, que je revendique le droit d'expression religieuse garanti par la législation, dans le respect de l'ordre public et de la liberté d'autrui.

Ne peut-on donc imaginer une aumônerie sur le lieu de travail ? Ou ailleurs ? ...

Pour un exemple concret voir un modèle à l'étude, en utilisant l'impact des NTIC exposé dans un rapport fascinant présenté au gouvernement en 2002.



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